La Saint-Valentin, c’est la fête des amoureux, un fête quasi planétaire. C’était aussi la célébration du désir et de la fécondité à l’époque des Romains. J’ai envie de vous parler d’un autre état, celui de l’absence du désamour ou quand l’amour ne veut pas disparaitre. Lorsque malgré toutes attentes, vous n’arrivez pas à oublier un amour.
Quand malgré toutes les vicissitudes, les trahisons, les années, l’amour que l’on éprouve ne veut pas s’en aller, qu’il reste, accroché comme une moule à son rocher.
Quand on a tout fait, des prières à l’Univers, aux rituels de libération mais que l’amour a décidé de rester là, immuable ! L’autre ne vous aime plus ou en tout cas, la relation s’est arrêtée et pourtant, ce sentiment perdure. Tenace, opiniâtre, entêté. Enchâssé.
Vous ne haïssez plus, vous ne pensez plus à cette personne nuit et jour. Enfin !
Plus, il vous arrive même d’oublier durant une heure ou deux ou davantage qu’elle ait existé.
Pourtant elle est toujours là, au fond de votre cœur. Bien tapie. Bien cachée. Il suffit d’une odeur, d’un chanson, d’une phrase pour vous la rappeler. Et curieusement d’ailleurs, vous vous sentez en connexion avec cette personne.
Une histoire qui se termine sans haine
Vous vous êtes quittés brusquement ou sur la durée et avec difficulté mais pourtant vous ne détestez pas la personne que vous avez tant aimée.
Vous ne souhaitez pas son malheur. Incroyablement même, vous espérez qu’elle soit heureuse, même sans vous, en dépit de vous.
Ce sont vos rêves qui vous trahissent parce que dans ces derniers l’amour se gonfle, se pique d’exister au grand jour, se joue de vous, se pare de ses belles plumes et promesses. Il triomphe. Sa marque semble indélébile.
L’amour que vous ressentez n’est pas une défaite mais ce n’est pas non plus une victoire. Il n’espère plus mais il ne meurt pas non plus. Il n’est plus une blessure mais ne forme pas encore une cicatrice.
Il flotte sans vous empêcher de vivre, ni même d’aimer ailleurs fugacement, voire furtivement parce qu’il sait qu’il est le plus fort.
Cet amour là n’est plus une promesse d’éternité pourtant il en a le parfum et les couleurs.
Il y a plusieurs raisons qui vont expliquer la permanence d’état d’amour.
L’effet Zeigarnik explicité par la psychologue Bluma Zeigarnik
« Certaines histoires d’amour sont comme des tatouages : elles s’écrivent sur notre peau pour raconter la romance passée, nous rappellent sans cesse ces personnes qu’on a aimées, et les blessures qu’elles nous ont causées demeurent en nous à jamais. Le temps a beau passer, on n’arrive toujours pas à les oublier. » lire la suite de l’article : ici
Jung l’explique par le fait que les âmes se sont connectés et que ce type d’amour ne meurt jamais.
Le signe d’un amour inconditionnel
Ma conviction c’est que l’amour qui est une énergie universelle, nous lie de manière unique à certaines personnes. Un échange d’âme dit-on.
Il vient nous bouleverser, nous façonner et nous changer et surtout, il représente au delà de l’amour que l’on ressent pour l’autre, notre propre réservoir d’amour et notre capacité à nous transformer.
C’est pour cette raison que cet amour nous marque autant.
C’est une forme d’amour inconditionnel.
Le temps de l’amour « Eros » est terminé pour telle ou telle raison mais le sentiment d’amour reste et le restera toujours. Ce qui nous a lié ne se dénature pas, qu’importe le temps. Il survit et semble indestructible.
Adeline Ferlin, une consœur, dit que la fin d’une relation n’est pas la fin de l’amour.
Si vous vous êtes donnés du temps, si vous avez suivi les étapes du deuil et si vous arrivez à ressentir plus d’amour que de déception, alors, c’est que l’amour que vous éprouviez est ce qu’on appelle « véritable » ou de l’ordre de l’infini.
C’était un amour « transformateur » et profond . Ce type de relation n’est pas toujours confortable et n’est pas nécessairement d’ailleurs appelé à durer.
Alors oui la règle, dans nos sociétés, est souvent de le museler, de le contraindre, de se dire que quand on veut on peut, et qu’on va l’oublier. Parce que cela ne semble pas glorieux de continuer à aimer ou de ne pas savoir tourner la page.
Oui mais voilà !…
L’amour n’en fait souvent qu’à sa tête et il arrive de se sentir faible ou impuissant qu’on y arrive pas vraiment. Et surtout, c’est peine perdue pour ce genre d’amour.
On a fermé la boite pleine de pleurs et de chagrins, de colère et de d’auto-apitoiement mais il reste cette lumière au fond de nous. Voilà une chose que notre époque et qui se veut individualiste en prônant le self-contrôle ne peut pas toujours accepter.
Mais c’est aussi une forme de toute-puissance que de penser que l’on peut tout contrôler..
Or, l’amour ou du moins ce type d’amour échappe à ces règles. Il est libre comme le vent, hors de contrôle et ne s’emprisonne pas. L’accepter, c’est faire un pas vers l’inconnu mais aussi accepter les dimensions merveilleuses de l’amour.
De cette forme d’amour qui répare, illumine et vous rend bienveillant.e envers vous-même.
Une forme d’amour qui nous guérit contre toute attente
Cette forme d’amour accompagne notre rupture et peut nous consoler.
Il annihile la haine et l’aigreur si fréquent dans une fin de relation et permet au respect de subsister.
C’est un amour dans lequel les âmes qui se sont rencontrées continuent de se parler et de s’aimer, même à distance, même sans se voir.
C’est un amour qui ne vous prend pas votre énergie mais peut aussi vous galvaniser. C’est un amour qui peut même vous rendre plus fort.e.
C’est un amour extraordinaire qui fait écho au réservoir d’amour que nous possédons tous et toutes en nous.
Cet amour, on l’a souvent associé à la religion, à l’amour d’un Dieu mais je crois que que c’est tout simplement l’énergie la plus incroyable qui existe sur cette planète.
On ne devrait jamais, ni avoir honte d’avoir aimé, ni regretter d’aimer encore parce que cet amour là nous nourrit et rend notre existence plus belle.
Je vous souhaite de le (re)connaitre un jour.
Quel conte peut-on associer à ces réflexions sur l’amour ? La femme squelette
Vous voulez en savoir davantage ?
Contactez moi : 06 22 78 71 38