Portraits Chinois & Psychoportraits symboliques

Depuis que je mène des consultations et des séances de coaching autour des psychoportraits symboliques, je n’ai pas toujours eu le temps de théoriser ma pratique.

Pourtant, il est utile de voir par quels chemins nous passons, quelle pierre nous soulevons pour arriver à des résultats tangibles.

Le travail avec l’oracle est l’un des plus utilisés et je voudrais m’arrêter ici quelques instants sur cette pratique.

Elle est vieille comme le monde, semble-t-il…

L’oracle c’est soi -même ou son inconscient que l’on va appeler à la rescousse. A qui on va demander de l’aide consciemment.

Certains ont besoin de cartes, de livres, d’autre utilisent la Bible, moi j’utilise les contes et un livre en particulier mais pour être très honnête, je sais que le véhicule importe peu.

Ce qui est crucial, c’est la question et l’intention que l’on met dans celle-ci.

On cherche la résolution à une problématique particulière et tout notre être conscient croit qu’appeler et interroger l’oracle va nous fournir la solution.

C’est cette foi en nous qui est le starter, le démarreur si vous préférez.

 

Dans la méthode du Psychoportrait  Symbolique, l’interprétation à chaud du questionnaire entraîne la proposition de 3 contes et l’utilisation de l’Oracle.

C’est la troisième phase de la méthode.

Dans la première, on a formulé la question et c’est déjà un vrai travail de prise de conscience.

Savoir sérier, hiérarchiser et donc se questionner est le premier pas vers son propre (r)éveil.

Dans la seconde phase, on a utilisé l’analogie, accompagnant comme accompagné sont en étroite connivence même si l’accompagnant est dans une neutralité bienveillante.

La formule « Et si j’étais, ou et si mon problème était » opère un décadrage qui permet de prendre conscience de ce qu’on dit intimement parce que c’est une partie de soi qui le dit sur laquelle nous n’avons pas mis de contrôle.

Du moins avons-nous accepté de le perdre temporairement.  Nous avons décidé de faire taire ses multiples pensées pour se concentrer sur une seule : la question qui nous focalise.

C’est dans un presque quasi automatisme que le questionnaire se fait et pourtant ce n’est pas tout à fait automatique.

C’est en réalité une mini transe ou une méditation éclair. On se concentre sur l’instant présent et la question : « et si j’étais un animal »… et l’espace d’une nano seconde, on est/on devient cet animal. Plus précisément, on s’approprie ses propriétés.

Les 7 questions à la suite et dans un certain ordre permettent à l’esprit conscient de se détacher suffisamment pour qu’il se passe quelque chose.

Une ouverture vers soi, en soi. C’est un voyage intra-personnel.

Utiliser la spontanéité, c’est déjà parier sur la volonté ludique du Soi qui n’aime tant que de dévoiler les choses, à condition que le conscient soit prêt.

Cette aptitude du conscient à vouloir entrer en contact avec cet autre lui-même est primordiale.

Un Psychoportrait Symbolique, c’est donc forcément ludique car le Soi joue avec la partie la plus petite de lui -même, celle qui s’incarne et l’ego se prête lui aussi au jeu.

L’interprétation à chaud et la proposition des trois contes arrive alors que le Soi a déjà enlevé le masque… avec la validation de l’interprétation, l’accompagné a accepté de s’entendre.

Plus même de s’écouter.

L’accompagné est sur un chemin à la fois connu et inconnu, confortable en règle générale, en confiance. Alors le Soi peut lui parler en toute ou presque transparence.

C’est la troisième phase : 1.2.3 ! Dans toutes les symboliques, c’est comme si on demandait à quelque chose de survenir… Les fameux trois coups de théâtre !

Le choix du conte met l’esprit en parfait ou presque adéquation avec le Soi, il reconnait sa problématique dans le conte mais reconnait également les solutions et tout ce qu’il doit mettre en œuvre pour répondre à la question qu’il a précédemment posée. C’est la congruence symbolique (la théorie que j’ai mise à jour) enfin en action !

Le conte est choisi.

A présent, il va pouvoir servir de fil conducteur au travail individuel ou à l’accompagnant car un conte n’est jamais choisi par hasard.

Chacun de ses ressorts correspond à une découverte ou une solution qui s’applique à la question que vous vous êtes posée en conscience au début de la séance du Psychoportrait Symbolique.

Pour faire vivre ensuite le travail que vous avez entrepris, il vous suffit alors (avec ou sans mon aide) de penser à l’une des phases de votre vie /problématique et d’ouvrir le conte : une vérité va en jaillir…

Penser à la problématique et ouvrir le conte au hasard, lire la page, la phrase et un sens qui vous paraissait obscur va vous apparaître plus clair, une direction sera donnée.

Relire la phrase ou le paragraphe et l’accueillir en soi. Tranquillement, paisiblement. Laissez le sens nous pénétrer. Ensuite il sera temps de réfléchir aux directions à prendre, aux répercussions, faire des ponts avec la situation actuelle, … De toutes les façons, le travail se fera.

Des dizaines de personnes coachées ou accompagnées ont fait l’expérience de se trouver face à face avec ce qu’il avaient lu et compris du conte , dans leur propre vie !

Pas des citrouilles ou des chats qui parlent bien sûr, mais des ogres (catastrophes en pagaille, grosses colères ou dépression), des situations magiques ( opportunités exceptionnelles, chance extraordinaire)  et des bonnes fées (mentor ou  collègues)  et des empêcheurs de tournez en rond !

L’univers est bien plus vaste que la représentation que nous en faisons, notre Soi est plus sage et pénétrant que ce que nous ne voulons bien le croire.

Faites l’expérience car il n’est pas obligatoire de faire un Psychoportrait Symbolique pour expérimenter l’oracle que nous possédons en nous-même, ni même de lire un conte mais c’est plus facile de nous appuyer sur les sagesses ancestrales.

Or les contes ont des milliers d’années d’existence. Ils ont traversé les siècles. Certains disent que c’est la sagesse des dieux rendue accessible à tous….

Et ce, bien avant le monothéisme.

Peu importe, l’oracle en nous surgit si on le lui demande mais il a généralement besoin d’un support, d’un véhicule… Le conte en est un excellent, d’autres livres aussi car nous sommes un peuple de paroles. Au commencement était le Verbe, en effet !

L’oracle, c’est la rencontre du « hasard », avec une forme de connaissance de soi et une volonté consciente de trouver une solution à une énigme/problématique.

C’est pour cela que cela reste encore l’une des formes les plus usitée pour entrer en relation avec Soi-même ou le grand Soi.