Qui sont ceux et celles qui choisissent le serpent blanc ? Ce sont des personnes en quête de vérité. Sur elles-mêmes, sur les autres, elles tentent de crever l’abcès, de percer les mystères qui les entourent, qui les freinent. Pas de conte du serpent blanc sans saga et donc fiction familiale, celle dont on est issue ou celle que l’on a créée. Le conte parle à tous ceux et celles sur lesquelles pèsent un secret et qui se sentent la mission de le découvrir même au dépend de leur tranquillité.
Ce conte va parler à celles et ceux qui ont un syndrome du sauveur mais qui sont peu à l’écoute d’eux-mêmes, alors qu’ils ont justement besoin d’intériorité, de calme, de profondeur loin de l’agitation pour voir, comprendre, assembler et découvrir la vérité qu’ils ou elles recherchent. Paradoxalement, ce sont des personnes qui vivent dans le bruit et la parole ou qui ont construit leur vie professionnelle autour de l’image, de la transparence, de la fiction alors que la parole est parfois bloquée et que les secrets sont souvent invalidants.
Les personnes qui ont une trajectoire de vie familiale complexe, tragique ou mouvementée citent souvent ce conte. On retrouve également, les 3 plumes et l’eau de vie.
Ces 3 histoires ont un commun d’être cités par des personnes en proie à un grande détresse psychique mais possédant de très grandes capacités de résilience. Le choix entre les 3 contes s’effectue en fonction du degré de résilience mais aussi de capacités d’autoréparation et le ressort sur lequel ces personnes peuvent s’appuyer. Faut-il transgresser les règles inscrites ? Etre perçu comme déloyal.e ? Alors ce sera le serpent blanc.
Le conte des 3 plumes s’appuie davantage sur l’intuition et la capacité à se laisser porter sans contrôler, l’eau de vie suggère un changement complet de nos schémas de pensée pour sortir de l’anéantissement.
Voici le résumé : lire
L’histoire de Colin* :
Comment faire quand on porte sur ses épaules une lignée ? Quand on perçoit que des secrets sont à la base même de son existence ? Quand le poids familial est si fort et pesant qu’il conditionne notre manière de vivre, de pensée, d’aimer, d’exister ? Que l’adhésion même à ces secrets est une conditions sine qua non pour être accepté par les siens ? Colin est exténué : moralement et physiquement : il dort mal, procrastine, et ne s’estime pas. Il n’est jamais satisfait de lui-même. Le regard qu’il porte sur lui est souvent négatif, moqueur voire sardonique. Au delà du syndrome de l’imposteur qu’il ressent dans le cadre de ses responsabilités professionnelles, il se sent mauvais compagnon et n’est en couple finalement que parce qu’il a satisfait à la règle tacite de la famille : à 40 ans presque, on vit en couple et on a des enfants. Ce troisième enfant qui arrive, il le ressent comme autre punition et s’en veut bien évidemment. Sa vie est en train de se dérouler sans qu’il n’en soit l’acteur principal. Il n’en est que spectateur. Il ne sait pas bien d’où il vient : est-il vraiment l’enfant de cet homme qu’il appelle son père, Pourquoi est-il toujours dans ce poste qui ne correspond pas à ses qualifications dans cette entreprise qu’il tolère tout au plus ? Tout lui parait à la fois insurmontable et dérisoire. Son Psychoportrait symbolique lui suggère de partir en quête de vérité sur lui-même et sur sa famille.
Nous allons travailler durant 5 séances
- Quelles règles doit-il transgresser
- Quels secrets accepte -t-il de (re)découvrir
- Envers qui peut-il être déloyal ? Et pourquoi ?
- Qui sont ses alliés invisibles ?
- Réconcilier l’animus et l’anima
3 séances supplémentaires seront nécessaires pour l’accompagner dans le changement qu’il aura amorcé notamment professionnel.
- Comment accepter les cadeaux donnés par ses alliés ?
- comment mieux intégrer l’anima dans sa vie psychique. Une dernière séance sera consacrée à sa reconversion professionnelle
Il percera le secret de sa naissance ou du moins les secrets de ses parents et le poids qui pesait sur ce lien de parenté. Un poids qu’il leur restituera. Puisque la famille dont il est issue repose sur des mensonges, il s’autorise à être déloyal au chemin tracé par ses parents et se met à l’écoute de lui-même : de ses envies, de ses folies, du plus petit de ses désirs jusqu’au plus audacieux. Dire, changer de voie, rester à la maison, s’occuper de ses enfants et peindre. Etre enfin lui-même sans mensonges. Le serpent blanc lui aura donné l’envie de poursuivre sa quête de vérité mais à son rythme.
Nous nous reverrons quelques années plus tard. Il n’a toujours pas résolu tous les secrets et en a parfois créé d’autres. Conscient des doubles vies qu’il mène parfois mais en paix avec lui-même.
Vous pouvez aussi écouter ce conte sur Youtube : là