Pourquoi gardons nous les souvenirs des êtres aimés disparus ?
Cet article a été écrit en collaboration avec le magazine Tepaseul dans lequel j’interviens. Je reproduis ici quelques paragraphes :
Pourquoi est-il si difficile d’effacer les photos, les numéros de téléphone, et les noms de ceux qui nous ont tant aimés et qui ne sont plus là ? Pourquoi ces souvenirs, ces reliques, continuent-ils d’occuper une place spéciale dans nos vies à l’instar des disparus qu’il représentent ?
Peut-être êtes-vous comme moi : dans mon carnet d’adresses, subsistent encore les contacts de ceux que j’ai perdus. Impossible de supprimer leur numéro, même quand je sais qu’il a été attribué à quelqu’un d’autre. Cela me rattache à eux, à un temps et à des moments précieux.
Tout autour de nous, des objets témoignent de leur présence. Certains conservent des vêtements, comme la veste de leur père ou les chemises de leur mère. D’autres cuisinent avec les casseroles familiales ou bricolent avec les outils de grand-père, jouant des mélodies sur l’instrument chéri du défunt. Pourquoi avons-nous ce besoin d’attraper ces souvenirs ? Est-ce là une forme de fétichisme, ou simplement une manière naturelle de faire face à la perte ?
Lorsqu’un être cher nous quitte, il laisse derrière lui un univers matériel chargé d’émotion. Pour certains, le partage de ces biens ou leur abandon se fera sans remords, tandis que d’autres peineront à s’en séparer. Les spécialistes du deuil soulignent l’importance de prendre le temps d’apprivoiser l’absence avant d’agir. Garder ces souvenirs devient un acte symbolique, une façon de maintenir un lien avec les disparus.
Les objets, qu’ils soient des bijoux, des vêtements ou des lettres, jouent un rôle vital dans notre processus de deuil. Ils nous aident à naviguer à travers la douleur et à garder vivante la mémoire de l’être aimé. La perte et le deuil, indéniablement, sont des épreuves difficiles, et certains n’en réchappent jamais.
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